Portraits de femmes

Publié le par Dinah

 

 

Dessiner encore le visage ovale qui miroite ta jeunesse,
Chercher au cœur de tes traits la quintessence du vrai

Et planter sur tes joues des copies du jardin d’Éden

Je dessine ton corps et je m’aime encore…

Ô femme ancêtre aïeule, femme volage, femme d’eux !

Pour eux, la beauté et la jeunesse,

Pour toi, les lisières du printemps.


Dessiner encore le visage de ton corps

Englouti dans les livres d’histoire,

Là où s’endort,  l’espoir

De te retrouver vivante, pleine de sagacité,

Pleine d’audace, fugaces sont les traces

Qui s’enlacent dans les empreintes du vivant.


Ô femmes, unique flamme de mon récit !

Je vous dessine, les mots s’enroulent sur le tissu

Issus de vos larmes, l’autoportrait se fait

Plus vrai que nature, l’amour se soumet

Aux touches qui retouchent vos passés,

Estampent les fractures, estompent les vides

De vos tracés. En peintre, je m’envisage

Dans les virages des signes-cygnes de la voie lactée.


De l’amour de ces beaux visages saisis dans leurs oasis

Historiques, plus que pathétique, je me dis,

Je renouvelle vos portraits en Orphée

Des temps modernes, voilà, je m’aime

À travers vos visages qui miroitent

Le souffle de la vie, c’est cela l’Envie

D’être peintre, d’être poète, d’être en vie…


Dessiner encore le visage ovale qui miroite ta jeunesse,

Oublier la paresse des volontés de te retrouver

Enfin, de faire à nouveau le renouveau de la messe.

Une touche encore, vive le corps qui t’appartient.

Une nouvelle histoire s’écrit dans les notes du violon,

Et les violoncelles de l’âme chantent tes louanges.


Dessiner tes traces, concasser l’impasse

Dans laquelle je me trouve,

Te dire enfin de quoi est fait mon corps

Des pleurs et des souhaits, des siècles oubliés,

De mémoires de femmes qui sommeillent en moi.

Le soleil se lève, apporte avec lui l’En-vie

Et les bribes d’histoire de toutes les inconnues…

 

 

 

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