Oxymore

Publié le par Dinah

 

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Le silence fouette le corps. Il en fait des cors où souffle le Vent de l’hiver.

Le silence m’escroque à tort, il lapide mes souhaits dans les casinos des pays éphémères cousus de mots…

Il sonne à sa manière phallocratique la traîtrise des femmes d’antan. Et pourtant, dit-on, les damnées ne sont plus assujetties aux nouvelles damnations…

Le silence me met par terre, il torture les nerfs, puis bat en retrait, lorsque les douleurs forment des chaînes et étranglent le Temps.

Le réel en souffre, il est le martyre de son amour de Silence…

L’Insolence demeure entre nous.

…mort-né, non, seulement, il est borné et tasse en moi, quelquefois, des notes incongrues…

Le silence ne me réconforte plus, il me susurre le chant de guerre…

Il fait grincer mes pores et en douceurs, s’insurge sous la peau en armée de soldats qui meurent pour leur salut.

Mon corps est un cor de chasse, il n’est plus un cor d’harmonie…

Le silence, ces jours-ci, prostitue mon esprit pour gagner son pain…