Méduse ou la poétique du serpent

Publié le par Dinah

Somptueux silence gouverne les entrailles de l’Histoire, où l’espoir fredonne encore les balbutiements d’Orphée…

Mort fait dans l’âme Morphée, elle cantonne les fresques poétiques en quelques breuvages sauvages et opinants…

Quelques chagrins macèrent pourtant, depuis longtemps, dans mes mémoires ; leur vin rosé et nappé de nostalgie fait encore onduler l’imaginaire…

Et me dit-on pourquoi tu pleures quand les colombes traversent l’horizon ; idiote question répond-on.

J’écris avec les gouttes d’encre sauve, récoltées à peine du cœur qui gémit tout seul en frappant les balades de son passé en cocktails alcoolisés pour ses longues soirées d’Hiver…

Je me cache dans les signifiants qui fabriquent les écrits. Comme une onde, je résonne en toi. Je suis pathétique et en bribes confuses, je te livre les mélodies de l’Ennui.

Ô toi,  autrement espiègle et las de mes propos, méfie-toi de ces lignes orthodoxes et mélancoliques. Il y a bien des drames quand les femmes s’emparent du je…

Les sens me narguent parfois, s’insurgent contre moi et racontent leurs légendes et mythes. Que sais-je de ces matières sémantiques qui t’animent quand tu me lis ?!

Toutes les pages orphelines qui s’offrent à tes yeux sont de tendres baisers empoisonnés par mon sang ; le serpent culmine encore en moi, damnée comme mes aïeules, je suis une femme.. rien qu’une écriture féminine qui s’enroule en papyrus dans ta vie.